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Private Equity et Private Debt : vers une montée des réinvestissements (Re-ups) en 2025

Dans le paysage financier mondial de 2025, les fonds de private equity (PE) et de private debt (PD) se retrouvent confrontés à une dynamique de marché sans précédent. Avec une économie encore marquée par les répercussions des hausses de taux d'intérêt et une incertitude persistante, la stratégie des "Re-ups" – ou réengagement avec des sociétés de gestion établies – connaît une forte recrudescence. Cette tendance, qui souligne un besoin accru de stabilité et de continuité, révèle les nouvelles priorités des investisseurs institutionnels, soucieux de naviguer dans un environnement toujours plus compétitif.

Temps de lecture : 3 minute(s) - Par J Daverny | Mis à jour le 11-09-2024 10:38 | Publié le 11-09-2024 10:16  Photo : SEBASTIEN DELARQUE  
Private Equity et Private Debt : vers une montée des réinvestissements (Re-ups) en 2025
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Un retour à la confiance dans les relations existantes

Depuis plusieurs années, les fonds de private equity ont souffert des incertitudes économiques globales, exacerbées par les augmentations des coûts d'emprunt et une rareté des opportunités de sorties. En 2024, cette situation a conduit à un resserrement des relations entre les investisseurs, ou Limited Partners (LPs), et leurs sociétés de gestion (ou General partners, GPs) de confiance. Selon le dernier rapport de l'IPEM et AlixPartners, ceux-ci sont plus enclins à renouveler leurs engagements avec des fonds et des partenaires éprouvés. Pour 2025, plus de 51 % d'entre eux ont indiqué privilégier les "Re-ups", contre 48 % l'année précédente.

Cette évolution s’explique notamment par la sécurité que procure un partenariat déjà existant dans une période marquée par des turbulences économiques. « L’incertitude croissante incite les investisseurs à éviter les risques liés aux nouvelles relations et à renforcer leur confiance dans des partenaires fiables », souligne le rapport.

Private Debt : l'attrait des situations spéciales et du financement direct

Dans le domaine du private debt, la montée des réinvestissements s’inscrit également dans un cadre d’opportunités croissantes, notamment dans les situations spéciales et le financement direct. Face à une augmentation des maturités de dettes et à une compression des marges de manœuvre pour les entreprises, les investisseurs se tournent vers des fonds capables de proposer des solutions de restructuration et de refinancement efficaces.

Les stratégies de dette privée, particulièrement résilientes dans les périodes de crise, attirent ainsi des capitaux supplémentaires, avec un intérêt croissant pour des secteurs diversifiés comme l'infrastructure et l'immobilier.

Le rôle des sociétés de gestion dans la réorientation stratégique

Les General Partners se trouvent dans une position où la collecte de fonds devient de plus en plus ardue. En 2024, ils ont eu plus de mal à atteindre leurs objectifs de financement, la durée moyenne pour une première clôture ayant presque doublé par rapport à 2023. Face à cette compétition accrue, les sociétés de gestion qui sauront démontrer une solide stratégie de création de valeur et une gestion active de portefeuille seront celles qui attireront le plus de Re-ups.

Les investisseurs se montrent également de plus en plus sélectifs, cherchant des partenaires capables de naviguer dans des environnements complexes. Les secteurs de la technologie, de la santé, ainsi que les technologies vertes, restent, à ce stade, parmi leurs cibles privilégiées pour 2025.

Technologie et santé : les secteurs moteurs des réinvestissements

Les fonds de private equity ciblent donc prioritairement les secteurs technologiques et ceux de la santé, des domaines qui continuent d’attirer des investisseurs en raison de leur potentiel de croissance malgré les défis macroéconomiques. L’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie et les technologies vertes sont les priorités technologiques mises en avant. Dans cette optique, les LPs recherchent des GPs capables de capitaliser sur ces innovations tout en garantissant des rendements constants.

« L’intelligence artificielle est de plus en plus perçue comme une technologie clé par les investisseurs, en raison de son potentiel pour optimiser la performance des portefeuilles », indique un rapport de McKinsey & Company sur les marchés privés. Cette tendance s’ajoute à l’intérêt pour les solutions axées sur la durabilité, qui, en 2024, ont pris de l’ampleur avec la transition vers une économie à faible émission de carbone, d'après les analyses de BlackRock.

La pression sur la collecte de fonds et les petites capitalisations

Alors que les réinvestissements gagnent en popularité, la collecte de fonds reste un défi majeur pour de nombreuses sociétés de gestion, notamment dans le segment des petites capitalisations. Les fonds de taille moyenne et petite font face à une surabondance de GPs en concurrence pour les mêmes investisseurs, créant une situation de surcharge sur le marché. En conséquence, les LPs se montrent plus sélectifs et favorisent les gestionnaires capables de démontrer une solide expérience et une gestion prudente des risques.

En revanche, les fonds de grande taille parviennent encore à attirer des capitaux massifs, car les LPs cherchent à maximiser leurs chances de rendement tout en minimisant les risques associés aux nouveaux investissements, d'après Dechert Interactive.

Pour 2025, la montée des réinvestissements dans le private equity et la private debt reflète un désir des LPs de se concentrer sur des partenariats éprouvés dans un climat d’incertitude économique. Cette tendance vers la continuité s'accompagne d'une réorientation stratégique vers des secteurs de croissance comme la technologie et la santé, tout en maintenant un focus sur la gestion rigoureuse des portefeuilles.

Le renforcement des relations entre LPs et GPs se traduit par une plus grande confiance dans les stratégies de retournement et les situations spéciales, alors que le secteur continue de s’adapter à des conditions de marché difficiles. Alors que l'année s’annonce d'ores et déjà compétitive, la clé pour les sociétés de gestion résidera probablement dans leur capacité à fournir une performance constante et à s'aligner sur les priorités de diversification des investisseurs.

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Commentaires (8)

Je commence à comprendre pourquoi l'économie ne repart pas. Si les investisseurs préfèrent jouer la sécurité avec les réinvestissements plutôt que de prendre des risques sur de nouveaux projets, on n'est pas sortis de l'auberge. Les sociétés de gestion devraient être plus audacieuses et prendre des initiatives pour relancer la croissance. Marre de cette stagnation perpétuelle !

On nous martèle toujours que c'est la solution miracle. Mais qu'en est-il des risques, hein ? On n'en parle jamais assez. J'espère que les sociétés de gestion vont vraiment faire leur job et ne pas juste chercher à maximiser leurs profits sans penser aux investisseurs.

Ah, les réinvestissements en Private Equity et Private Debt qui reprennent du poil de la bête pour 2025, on dirait qu'on veut capitaliser sur les relations déjà établies ! Mais avec tant d'incertitude économique, est-ce vraiment le bon moment ? J'imagine que c'est là que les gestionnaires de fonds montrent leur expertise. C'est une pression de plus pour ceux qui naviguent ces eaux tumultueuses.

Cela montre peut-être un regain de confiance des investisseurs dans les relations existantes malgré les incertitudes économiques. Hâte de voir comment les sociétés de gestion vont jouer leur rôle dans cette nouvelle dynamique.

La recrudescence des réinvestissements montre que le marché commence à retrouver confiance. Il serait cependant intéressant de voir comment les sociétés de gestion adaptent leurs stratégies en réponse à ces conditions difficiles.