Actuellement en kiosque et sur commande
Continuer avec Google
Continuer avec Facebook
Continuer avec Apple
Parmi les supports d'investissement, ces titres financiers représentent la dette d'une entreprise à la solvabilité fragile envers des investisseurs. Le risque de défaillance est élevé et le taux d'intérêt proposé l'est tout autant.
La baisse constante des taux d'intérêt pendant plusieurs années a conduit certains investisseurs à se tourner vers des supports à revenus fixes. Parmi eux figurent les obligations « high yield » (obligations à haut rendement), privilégiées par ceux qui acceptent un certain niveau de risque. En matière de finance et d'investissement, le potentiel de rendement est intimement lié au risque de perte du capital investi. Un support peu risqué a une espérance de gain faible, tandis qu'un produit très risqué présente en général un potentiel de gain élevé. Parmi les supports d'investissement, les obligations sont émises par des sociétés ou des États. Ces titres financiers matérialisent une dette assortie d'un taux d'intérêt. Celle-ci peut être remboursée selon différentes modalités, précisées lors de l'émission. Une fois souscrites, ces obligations peuvent être revendues à d'autres investisseurs, qui perçoivent alors les intérêts (ici nommé le « coupon ») et le remboursement. Le risque lié à une obligation dépend notamment de son émetteur. Les emprunts d'État sont en principe assortis d'un risque de défaillance faible. Leur taux de rémunération sert donc de référence sur les marchés pour celui de l'investissement « sans risque ». Plus l'émetteur de l'obligation est considéré comme présentant un risque défaillance, plus le taux d'intérêt lié à ses obligations devra être élevé pour attirer les investisseurs : on appelle cela la « prime de risque » ou le « spread » de taux.
Les obligations peuvent être émises par des entreprises de toutes les tailles, cotées en bourse ou non. Celles à « haut rendement » présentent un risque de défaut de paiement plus élevé, général dû à un endettement déjà important. Pour autant, il ne s'agit pas de société au bord de la faillite. De grands groupes ont déjà émis des obligations « high yield » tels que Fnac Darty ou Netflix. Les « HY » sont aussi parfois qualifiées de « Junk Bonds » (obligations pourries), mais cette interprétation est parfois sujette à des débats d'experts. Les analystes considèrent que sur les années 2000 à 2020, les high yield ont présenté une volatilité faible par rapport aux actions et aux obligations traditionnelles, pour une meilleure performance globale. L'indice ICE BofA Global High Yield, qui suit les évolutions globales de ce marché, a par exemple surperformé par rapport à l'indice MSCI World qui reflète le marché des actions. Mais attention, les performances passées ne sont en aucun cas une garantie que les performances futures seront équivalentes. De plus, cet indice peut être éloigné des valeurs prises indépendamment les unes des autres et qui peuvent évoluer de manière très différente. Enfin, il faut signaler que le taux de défaut de ces obligations spéculatives peut être très haut. Celui-ci varie beaucoup en fonction du contexte : en 2002, ce taux était approximativement de 10%, en 2008 il a atteint un pic à 13%, et en 2020 il s'envolait à environ 7,5%, selon le rapport de Moody's sur les défauts pour la période 2001-2020. L'obligation high yield (HY) est donc un titre financier à potentiel pour les investisseurs, puisqu'il est émis par une structure dont le risque de défaillance (délai ou défaut) est considéré comme élevé. Ce dernier est évalué par les agences de notation selon la solvabilité de l'émetteur. Dans le cadre des HY, il est situé en dessous de l'« investment grade » (notes allant de BB+ à D selon Standard & Poor's et inférieures à Ba1 d'après la méthodologie de Moody's). Les obligations high yield sont émises avec des durées et des notations différentes. Cela résulte de la diversité dans les structures de sécurité et de l'ordre de priorité de remboursement en cas de faillite. Les investisseurs intéressés par les obligations à haut rendement ont en général le choix entre plusieurs alternatives de placement selon leurs objectifs et leur propension au risque. Malgré les risques qu'elles présentent, les HY sont de assez populaires sur les marchés financiers, notamment aux États-Unis et en Europe. Elles sont bien structurées et bénéficient de mécanismes de développement dans les pays développés. Néanmoins il faut préciser que le risque de perte de capital est important : l'investissement doit se limiter à une stratégie de diversification. Approche des échelles de notations des agences Standard&Poor's (s&P) et Moody's(long terme)
Rejoignez la communauté Idéal investisseur ! Je m'inscris
Le niveau de risque des obligations high yield est évalué sur la base du système de notation. Les notations BB, BB+ et BB- sont caractéristiques des éléments spéculatifs avec un niveau de risque élevé. Par contre, les notations BBB+, BBB et BBB- sont des medium grades, elles sont situées en bas de la fourchette et peuvent comporter certains éléments spéculatifs. Le risque dans ce cas est moins élevé que pour les notations BB et les notations B, B+, B- qui représentent une absence de caractéristiques d'investissement souhaitables. De leur côté, les notations CCC+, CCC et CCC- sont considérées comme des obligations de mauvaise qualité avec un risque très élevé. Les notations CC désignent pour leur part des obligations hautement spéculatives. En somme, les entreprises classées « high yield » sont moins bien notées sur le marché, car leur risque de défaut est tangible. Elles ont ainsi accès à des emprunts avec des taux d'intérêt élevés pour compenser ce risque. Par ailleurs, l'inflation, l'augmentation des charges d'intérêts et d'autres incertitudes macroéconomiques peuvent entraîner des dégradations de notation des obligations à haut rendement, voire des défauts de paiement des émetteurs du titre. Par rapport aux emprunts d'État et les obligations investment grade, les obligations HY ont cependant un risque de variation des taux d'intérêt plus faibles. Les émetteurs de ces titres peuvent effectuer des remboursements anticipés quelques années après la date d'émission à un prix déterminé.
Les obligations à haut rendement sont émises par des entreprises dont la solidité financière laisse entrevoir un doute sur le remboursement à échéance et même après. En contrepartie du risque accepté, les investisseurs bénéficient d'une meilleure rémunération du capital, les intérêts des obligations high yield étant plus élevés. L'autre avantage de ces obligations est qu'elles constituent une classe d'actifs intéressante à plusieurs titres. Elles servent à diversifier le patrimoine sur un marché obligataire. Plusieurs possibilités d'investissement dans ces titres sont disponibles. Il faut cependant prendre bien conscience que le risque de défaut de remboursement est réel et important. Pour aller chercher un rendement potentiel élevé, l'investisseur doit aussi considérer qu'il existe un risque qu'il ne revoit jamais son argent. Il est donc important de diversifier son capital sur plusieurs obligations HY, mais également sur d'autres supports beaucoup moins risqués. Par ailleurs, miser des sommes dont la perte n'aurait aucune conséquence sur le train de vie ou les projets.
L'achat d'obligations à haut rendement en direct se fait par l'intermédiaire des courtiers en ligne sur compte-titres ordinaire ou par le biais des banques traditionnelles. Cette forme d'achat requiert une grande expertise et un ticket d'entrée élevé, elle n'est généralement pas conseillée aux particuliers. Elle offre cependant la possibilité d'éviter les frais de gestion annuels d'un fonds d'investissement.
L'achat d'obligations high yield peut aussi se faire via des fonds d'investissement afin qu'elles soient placées sous une gestion active ou passive. Les fonds obligataires permettent de bénéficier d'une bonne diversification même avec un capital moins important. Le gérant du fonds peut décider d'acheter ou de vendre les obligations selon les prévisions pour optimiser les rendements tout en réduisant le risque.
L'assurance-vie est une enveloppe qui offre la possibilité d'investir en fonds d'obligations à haut rendement à travers une gestion pilotée ou libre. Cette dernière aide à déléguer l'assurance-vie à un expert tandis que la gestion libre permet d'autogérer le fonds en choisissant les unités de compte.
Les comptes-titres ordinaires (CTO) offrent une grande flexibilité dans le choix d'investissement. Les frais d'entrée sur les fonds sont toutefois non négociables et sont à la charge de l'investisseur. De plus, le choix d'un bon compte est essentiel pour bénéficier d'une bonne gamme de fonds référencés.
➸ L'EBITDA, le secret des analystes pour réussir en bourse
➸ FOMO : les pièges d'un investissement trop rapide
➸ Les REIT, des fonds d'investissement immobiliers à haut potentiel de rentabilité
➸ RBF (Revenue Based Financing) : comment financer la trésorerie de sa société