Le CAC 40 progresse à la mi-journée, soutenu par la dynamique des valeurs industrielles et technologiques

Des locomotives industrielles et technologiques

La matinée boursière a été marquée par une nette prédominance des valeurs industrielles et technologiques parmi les meilleures performances du CAC 40. Schneider Electric (+5,51 %) et Saint-Gobain (+4,80 %) s’illustrent, profitant d’un regain d’intérêt pour les secteurs liés à la transition énergétique et aux infrastructures. L’aéronautique n’est pas en reste : Airbus s’envole de 4,51 %, porté par des perspectives favorables dans le secteur, tandis qu’ArcelorMittal (+4,47 %) et Arkema (+4,26 %) confirment la vitalité du compartiment des matériaux de base et de la chimie. STMicroelectronics (+4,73 %) et Eurofins Scientific, qui s’adjuge près de 8,5 % après la publication d’une hausse de 6,9 % de son chiffre d’affaires au premier trimestre, témoignent de la vigueur du secteur technologique et des sciences de la vie.

Les valeurs automobiles, telles que Stellantis (+3,98 %) et Renault (+1,95 %), contribuent aussi à cette dynamique, profitant de la bonne tenue générale de l’industrie européenne. Cette envolée sectorielle s’appuie sur la progression globale des indices mondiaux, à l’image du DAX allemand et du STOXX 50, tous deux dans le vert, et reflète un climat de confiance retrouvé chez les investisseurs, rassurés par l’attitude plus accommodante des principales banques centrales et la perspective d’un apaisement des tensions commerciales internationales.

Des replis notables mais minoritaires, portée des secteurs en retrait

La tendance générale à la hausse masque néanmoins quelques replis parmi les poids lourds du CAC 40. Thales accuse la plus forte baisse de la mi-journée, cédant 2,14 %, dans un contexte où la défense semble souffrir de prises de bénéfices après un parcours boursier soutenu depuis le début de l’année. Engie (-1,38 %) et Orange (-0,86 %) figurent également parmi les valeurs en retrait. Les secteurs des télécommunications (-0,86 %) et des utilities (-0,69 %) affichent une performance négative, illustrant une rotation sectorielle classique en période d’optimisme boursier, les investisseurs privilégiant alors les secteurs cycliques et délaissant les compartiments jugés plus défensifs.

Danone (-0,05 %) et Klepierre (stable) stagnent, tandis que les groupes liés à la consommation courante, à l’instar de Carrefour (+0,99 %) et Pernod Ricard (+1,69 %), enregistrent des progressions plus modestes. Le secteur de la santé progresse légèrement, grâce à Sanofi (+1,23 %) et EssilorLuxottica (+1,34 %).

Ce contraste entre les locomotives industrielles et technologiques et la prudence sur les valeurs défensives souligne l’appétit pour le risque qui anime actuellement les opérateurs. La séance reste néanmoins marquée par une volatilité contenue, les investisseurs restant attentifs aux prochaines publications de résultats et à l’évolution du contexte macroéconomique international.

Un contexte international rassurant et une poursuite du rebond

Le rebond du marché parisien s’inscrit dans une dynamique internationale positive. Les propos plus modérés de l’administration Trump sur la politique monétaire américaine, combinés à un apaisement relatif des tensions commerciales entre Washington et Pékin, contribuent à soutenir le moral des investisseurs.
Cette détente globale se reflète dans la progression des indices européens et américains, la Bourse de Paris retrouvant ainsi ses plus hauts niveaux depuis trois semaines. Les analystes soulignent que le CAC 40 évolue désormais au-dessus de sa résistance technique de mars-avril, en direction de son sommet du 9 avril à 7 510 points, avec à l’horizon la barre symbolique des 7 577 points, correspondant à la moyenne mobile à 200 jours.

L’attention du marché reste focalisée sur la saison des résultats : la bonne tenue de L’Oréal (+2,7 %) et la progression de LVMH (+3,51 %) témoignent de la résilience du secteur du luxe, tandis que les financières, à l’image de BNP Paribas (+3,45 %) et Société Générale (+3,51 %), profitent de la détente sur les taux longs. À mi-séance, la tendance demeure donc résolument optimiste, portée par des catalyseurs macroéconomiques et microéconomiques jugés favorables par les investisseurs.