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La Bourse de Paris commence la semaine en recul après un long week-end pascal, dans un contexte de marché européen prudent. Si certains secteurs comme l'assurance et la distribution alimentaire progressent, d'autres, à commencer par l'automobile et l'industrie du luxe, accusent des replis marqués.
À 7 230,49 points une heure après l'ouverture, le CAC 40 cède près de 0,76 %, confirmant la tendance baissière amorcée depuis le début du mois et prolongeant le recul observé la semaine précédente. Cette dynamique négative s’explique d’abord par la forte correction des valeurs automobiles, secteur qui chute de 4,23 % et entraîne Stellantis vers une séance des plus compliquées (-10,26 %, à 7,432 euros). Le groupe automobile reste englué dans l'affaire des airbags Takata, les problèmes de son moteur Pure Tech et un nouveau rappel d'environ 2100 véhicules émis ce matin, en raison de « problèmes de logiciels ». En parallèle, Redburn Atlantic vient de dégrader les perspectives du titre, et réduit son objectif de cours de 16 euros à 10 euros, alors que l'action cote actuellement aux alentours de 7,37 euros.Si le secteur automobile souffre, l'industrie n’est guère mieux lotie, avec Schneider Electric en forte baisse (-3,42 %), Capgemini (-2,09 %), Legrand (-2,65 %) ou encore Airbus (-2,71 %). Les mauvaises nouvelles touchent aussi les grands noms du luxe, en particulier LVMH (-2,38 %) et Hermès (-1,31 %), poursuivant ainsi la série de prises de bénéfices entamée après la publication de résultats jugés timides face aux attentes du marché. Ces replis sont accentués par une conjoncture internationale incertaine, entre tensions commerciales et interrogations sur la reprise économique mondiale.
Le tableau n’est toutefois pas totalement sombre : quelques secteurs parviennent à surnager et à soutenir, malgré tout, la tendance. Le compartiment assurance (+1,16 %) se distingue grâce à AXA (+1,16 %) et Société Générale (+1,32 %) dans la banque, profitant d’un regain d’intérêt pour les valeurs défensives. L’alimentation et la distribution affichent un solide rebond, illustré par Carrefour (+2,16 %) et L’Oréal (+2,19 %), tandis qu’Edenred avance de 1,47 %, tout comme Engie (+1,07 %) dans les services aux collectivités. Ces progressions, encore limitées, permettent d’atténuer la dégradation de l’indice, dans un contexte où l’attentisme prédomine chez les investisseurs, qui attendent de nouveaux signaux économiques clairs. Si la volatilité reste contenue, les volumes échangés témoignent d’une certaine nervosité sur un marché où les catalyseurs positifs font défaut.
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L’analyse sectorielle met en lumière un marché français polarisé : les grandes valeurs de croissance, longtemps leaders, subissent de plein fouet la rotation vers des segments jugés plus résilients comme l’assurance, la grande distribution ou les services. Alors que le CAC 40 avait connu un démarrage très dynamique en 2025, les espoirs ont été douchés par les annonces erratiques venues des Etats-Unis. La séance du jour rappelle la fragilité du momentum boursier parisien. Les perspectives à court terme restent incertaines, prisonnières des publications trimestrielles, de la politique monétaire et de la conjoncture internationale. Les opérateurs, désormais, scrutent les moindres signaux de stabilisation, attentifs à la capacité de la place de Paris à retrouver des relais de croissance dans un contexte européen marqué par la prudence et l’attentisme.
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