La Bourse de Paris en forte baisse : le CAC 40 plonge sous les 7 000 points

Une chute généralisée : les secteurs et valeurs les plus impactés

Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques exacerbées, la Bourse de Paris a vu plonger toutes les valeurs de son indice CAC 40. Si Veolia accuse la plus forte baisse (-8,12%), les entreprises de l'aéronautique et de la défense ont particulièrement souffert. Safran accuse ainsi la deuxième plus forte baisse avec une chute de 7,79 %, suivie par Air Liquide (-7,27 %) et Airbus (-6,88 %). Les secteurs des services industriels et des produits chimiques n'ont pas été épargnés, enregistrant respectivement des baisses moyennes de 4,89 % et 7,12 %.

Des géants comme Hermès (-6,07 %) et Michelin (-6,53 %) ont également vu leurs titres dévisser. Les investisseurs, confrontés à une aversion accrue au risque, se sont massivement repliés sur des actifs jugés plus sûrs, abandonnant les titres habituellement perçus comme solides.

Les rares résistances et les valeurs en moindre recul

Dans cette atmosphère largement baissière, certaines valeurs ont mieux résisté que d'autres. Parmi les secteurs les moins touchés, les biens de consommation courante et les transports industriels affichent des baisses respectives de 2,04 % et 1,33 %. STMicroelectronics, acteur du secteur technologique, limite sa baisse à -0,86 %, aidée par son positionnement stratégique dans les semi-conducteurs. Le secteur des équipements électroniques a également été relativement épargné, avec SCHNEIDER ELECTRIC enregistrant une baisse de « seulement » 1,55% et LEGRAND de 1,57%, ce qui apparaît comme relativement modéré au vu de la tendance générale.

Contexte international : la guerre commerciale pèse lourdement

Cette séance noire s’inscrit dans un contexte international tendu, marqué par l’escalade de la guerre commerciale initiée par les États-Unis. Les nouveaux droits de douane imposés par Washington, les représailles chinoises et les projets de l'Union Européenne inquiètent les investisseurs, qui redoutent un ralentissement économique global.

Cette situation rappelle les pires journées de 2020, avec une aversion au risque généralisée et une fuite vers les valeurs refuges. En réponse, les marchés européens ont tous enregistré de lourdes pertes : le DAX termine à -4,26%, le FTSE 100 de 4,38 %. Un peu plus tôt dans la journée, les bourses asiatiques terminaient également en baisse : -7,82 à Tokyo, - 5,57% à Séoul, - 9,7% à Taïwan, tandis que Sydney affichait un repli de 4,20%. Aux États-Unis, le Dow Jones ouvrait en recul de 1,88 %.

Cette pression internationale ne semble pas s’atténuer à court terme, laissant planer l’incertitude sur l’évolution des marchés dans les prochaines semaines.