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Malgré un marché parisien en baisse de 1,58% sur la semaine, l'action Carrefour affiche une résistance relative mais trompeuse avec une quasi-stabilité (+0,08%). Cette donnée masque des tensions persistantes dans le secteur de la distribution, où le groupe doit composer avec une concurrence féroce et des révisions de prévisions baissières. Analyse d'une semaine contrastée pour le géant de la grande distribution.
Sur la semaine du 24 au 29 mars 2025, le titre Carrefour (FR0000120172) affiche une légère progression de 0,08% à 13,26 €. La semaine avait pourtant mal commencé : le titre était lundi la plus forte baisse du CAC 40. Le titre s'est néanmoins ressaisi en milieu de semaine, menant à une certaine neutralité vendredi soir par rapport au vendredi précédent, en décalage avec le CAC 40 qui recule de -1,58% sur la même période. Certes, l'annonce d'une hausse de 7,1% des ventes mondiales au quatrième trimestre 2024, malgré un recul de 2,1% en France, est une bonne nouvelle. Mais Carrefour est aussi malmené par Whitelight Capital au sujet de ses franchises. Le fonds reproche au groupe d'avoir adopté une stratégie de franchisation pour réduire ses coûts fixes, ce qui aurait introduit des tensions croissantes avec les franchisés et des risques structurels pour les actionnaires. Les franchisés critiquent notamment le prix élevé des produits imposés par Carrefour. Le groupe maintient ses objectifs 2025 avec un dividende en hausse de 6% à 0,92€ par action, complété par un dividende exceptionnel de 0,23€. Cependant, les craintes sur le marché domestique français, qualifié d'"atone » par la direction, pèsent aussi sur l'enthousiasme des investisseurs. Pendant ce temps, le plan d'économies de 1,2 milliard d'euros pour 2025 tente de contrebalancer la guerre des prix dans la distribution alimentaire. La stratégie internationale, notamment au Brésil où Carrefour lance un rachat de participations minoritaires, pourrait offrir un levier de croissance malgré les turbulences européennes.
Le PER à 7,4x et un rendement de 7,5% par action pourraient sembler alléchants pour le secteur. Pourtant, les analystes restent prudents : l'objectif de cours varie de 13 à 17 euros. UBS a récemment abaissé son objectif de cours à 13 € (au lieu de 14 €), tandis que Bernstein vise les 16 €, Stifel 16,50 € (contre 18 € précédemment) et Citigroup 17 euros. La performance mensuelle de l'action à +6% cache aussi une volatilité accrue. Les indicateurs techniques montrent un RSI à 56, dans une zone neutre, tandis que la moyenne mobile sur 20 sessions (moins de 13€) vient d'être franchie. Certains analystes notent cependant que 55,5% des bénéfices serviraient au dividende, un ratio soutenable mais qui limite la marge de manœuvre. La révision du portefeuille d'actifs et l'accent sur le cash-flow libre (1,46 milliard d'euros en 2024) pourraient rassurer les investisseurs défensifs. Une surveillance accrue des prochaines données de vente trimestrielles s'impose avant toute prise de position significative.
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