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À 190,92 euros, l'action KERING affiche une chute de 47,89 % sur un an, plombée par des résultats décevants et un contexte sectoriel morose. Malgré des stratégies offensives et une valorisation attractive, le titre du géant du luxe peine à convaincre les marchés.
Le cours de KERING a perdu 19% depuis le début de l'année et 29,58 % en un mois, touchant un plus bas annuel à 190,30 euros. Cette dégringolade fait écho aux résultats 2024 révélant une chute du bénéfice net à 1,133 milliard d'euros, soit une baisse de 62 % par rapport à 2023, et un effondrement des ventes de Gucci. Le groupe, qui anticipait déjà un recul de 40-45 % de son résultat opérationnel il y a tout juste un an pour le premier semestre 2024, subit la double peine d’un ralentissement du luxe en Chine et d’une transition créative non réussie chez son fleuron historique. La capitalisation boursière, réduite à 23,5 milliards d’euros, reflète cette crise de confiance aggravée malgré des révisions à la hausse des perspectives de croissance bénéficiaire depuis quelques jours.
Pour inverser la tendance, KERING mise sur une diversification accélérée depuis quelques années avec l'acquisition de 30 % de Valentino (avec option de rachat total d’ici 2028), visant à réduire sa dépendance à Gucci. Parallèlement, la nomination de Demna à la direction artistique de Gucci et les investissements dans l’exclusivité des réseaux de distribution peinent à enrayer l’érosion des ventes. Pourtant, l’action apparaît sous-évaluée avec un ratio cours/valeur comptable de 1,8 contre 3,5 pour le secteur, et un dividende par action projeté à un rendement de 3%, contre 2,7% en moyenne sur le secteur et un PER à 14,5 contre 16,7. Certains analystes tablent sur un rebond de plus de 15 % du bénéfice net d’ici 2027, mais soulignent les risques liés à la sensibilité du titre aux aléas macroéconomiques.
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Les chartistes relèvent un signal de survente et une sortie potentielle de canal baissier. Un rebond technique vers 220 euros (+15 %) n’est pas exclu, mais les fondamentaux restent fragiles. La dette nette et la baisse des marges opérationnelles alimentent les craintes. Dans un secteur où LVMH et Hermès résistent mieux, KERING paie sa dépendance à un Gucci en mutation et à un portefeuille de marques émergentes (Balenciaga, Alexander McQueen) encore incapables de compenser. La prochaine publication trimestrielle, prévue fin avril, sera cruciale pour vérifier l’efficacité des mesures correctives.
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre purement indicatif et ne constituent en aucun cas une recommandation d’investissement, une incitation à acheter ou vendre un actif financier, ni un conseil en placement. Le lecteur est invité à réaliser ses propres recherches avant toute décision. Les investissements en bourse comportent des risques, notamment de perte en capital. La performance passée d’un actif ou d’un marché ne présage en rien de ses performances futures. Toute décision d’investissement doit être prise en tenant compte de votre situation financière personnelle, de vos objectifs et de votre tolérance au risque.
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