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L'action EssilorLuxottica affiche une stabilité relative (+0,15%) ce 14 mars 2025, masquant une volatilité récente marquée par un repli de 11,16% sur un mois. Ce tiraillement reflète les interrogations des marchés après une année 2024 exceptionnelle, où le titre a grimpé de 27,45%. Entre innovations technologiques, renouvellement de partenariats stratégiques et défis macroéconomiques, décryptage des forces en présence.
Le géant de l’optique-lunetterie subit depuis février un net correctif (-11% en un mois), effaçant partiellement ses gains annuels (11,63% depuis janvier). Ce repli s’explique par un phénomène de prise de bénéfices après un rallye de 47% sur douze mois, propulsant sa capitalisation à 120,3 milliards d’euros. Le titre a atteint un sommet historique à 295,80 euros en février 2025, surfant sur des résultats 2024 solides : chiffre d’affaires de 26,5 milliards d’euros (+6%) et marge opérationnelle ajustée à 17% du chiffre d'affaires. Mais son PER élevé (plus de 40x les bénéfices 2025) inquiète certains investisseurs. Face à un CAC40 en baisse modérée sur la même période (-1,70% sur un mois), ce repli technique s’apparente à une pause dans une tendance structurellement haussière.
Deux leviers expliquent la résilience du titre. D’abord, le succès des Ray-Ban Meta (2 millions d’unités écoulées), prouvant la pertinence du virage high-tech. Ensuite, le renouvellement jusqu’en 2035 de l’accord de licence avec Prada Group pour les dix prochaines années, garantissant des revenus récurrents. Le groupe mise aussi sur l’optique médicale avec les lentilles Stellest (croissance « exponentielle ») et l’acquisition de Supreme. Ces initiatives soutiennent l’objectif de 27-28 milliards d’euros de chiffres d'affaires d’ici 2026.
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La communauté financière reste partagée. Oddo BHF relève son objectif à 302 euros, saluant « un pipeline d’innovation prometteur ». À l’inverse, UBS maintient sa neutralité (cible 266 euros), jugeant « ambitieux » le doublement prévu de la marge opérationnelle d’ici 2026. Les risques persistent : inflation des coûts, guerre commerciale sino-américaine, et dépendance au succès des smartglasses. Mais avec un free cash flow de 2,4 milliards en 2024, le groupe dispose de muscles financiers pour affronter les turbulences. Les investisseurs patience seront peut-être récompensés : le consensus anticipe une oscillation entre 250 et 300 euros d’ici fin 2025 et d'ici là, un dividende proposé à 3,95 euros, stable par rapport à l'exercice précédent. En cas d'approbation lors de l'assemblée générale du 30 avril prochain, les actionnaires pourront choisir entre un versement numéraire et l'attribution d'actions nouvellement émises.
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