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Après une séance de net rebond la veille, la Bourse de Paris entame la journée sur une note hésitante. Une heure après l'ouverture, le CAC 40 recule de 0,73% à 7 281,98 points, abandonnant une partie du terrain regagné lors du sursaut d'hier, où l'indice avait clôturé en hausse de 2,4 % à 7 273 points, porté par une accalmie temporaire sur le front de la guerre commerciale sino-américaine et l'espoir d'un sursis sur certains droits de douane. L'actualité reste focalisée sur la volatilité des marchés face à l'imprévisibilité des politiques américaines, tandis que la saison des résultats d'entreprises commence à livrer ses premiers verdicts mitigés.
La tendance du jour s’inscrit sous le signe de la consolidation, après l’embellie de la veille qui avait permis au CAC 40 de renouer brièvement avec ses plus hauts récents, stimulé par la suspension partielle de droits de douane américains. Ce matin, la prudence domine à nouveau alors que les investisseurs digèrent à la fois l’impact encore incertain des annonces américaines et le contexte de marché marqué par des taux obligataires toujours élevés et des tensions géopolitiques persistantes. Les secteurs les plus exposés à la conjoncture économique enregistrent de nets replis, à commencer par les valeurs industrielles (-1,51%), l’automobile (-2,57%) et la technologie (-1,86%). Les poids lourds du luxe, qui avaient déjà déçu le marché hier avec notamment LVMH (-0,78%) et Hermès (-1,70%), poursuivent leur recul, pénalisés par des résultats trimestriels jugés décevants pour le groupe de Bernard Arnault. Autre perdant, le secteur bancaire, en léger repli après une série de publications contrastées outre-Atlantique, voit BNP Paribas (-0,58%) et Société Générale (-1,46%) céder du terrain. À cela s’ajoute un courant vendeur sur les cycliques comme Renault (-1,46%), Michelin (-1,93%), ArcelorMittal (-2,31%) et Stellantis (-3,75%). La tendance négative est également alimentée par la faiblesse des indices européens, dans le sillage d’un DAX en léger repli après plusieurs séances de hausse.
Malgré la morosité ambiante, certaines valeurs progressent, du moins pour le moment. Les secteurs dits défensifs, moins sensibles aux cycles économiques, résistent mieux et, dans certains cas, progressent. C’est notamment le cas des télécoms, avec Orange (+0,65%), ou encore des services, à l’image de Vinci (+0,34%) et Engie (+0,33%). Le secteur de la grande distribution s’illustre aussi avec Carrefour (+1,09%), tandis que la consommation de base reste recherchée, Danone avançant de 0,66%. Parmi les plus fortes hausses de l'ouverture, Pernod Ricard grimpe de 1,29% après sa baisse importante d'hier, et ADP (Aéroports de Paris), valeur liée au transport aérien mais également soutenue par des perspectives de reprise touristique, progresse de 0,99%. Ces résistances s’inscrivent dans un contexte où la volatilité demeure élevée et où l’appétit pour le risque reste limité après la récente correction. Les initiatives individuelles, telles que les annonces de rachats d’actions ou de mouvements stratégiques, alimentent aussi quelques sursauts, mais la tendance dominante reste à l’attentisme en attendant de nouveaux signaux macroéconomiques et monétaires.
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L'ouverture de cette séance vient rappeler la fragilité du climat boursier actuel. Les investisseurs restent focalisés sur le risque géopolitique, la volatilité des politiques commerciales et l’attente autour des prochaines annonces des banques centrales. Les secteurs les plus en difficulté aujourd’hui sont principalement l’automobile (-2,57% pour Stellantis et -1,46% pour Renault), la technologie (-2,52% pour STMicroelectronics, -1,85% pour Dassault Systèmes) et les médias (-2,66% pour Publicis malgré de bons résultats pour le 1er trimestre), signe d’une aversion persistante au risque et d’une moindre visibilité sur la croissance mondiale. À l’inverse, les compartiments défensifs avec une exposition domestique ou peu corrélée au commerce international se révèlent être des valeurs refuges. La suite de la semaine sera décisive avec la poursuite des publications de résultats, les annonces potentielles de la BCE, la direction des taux, ainsi que l’évolution du contexte géopolitique international qui continuent de dicter le tempo des marchés.
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