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Le CAC 40 termine en recule de 0,6% à 7285,86 points avant la pause du vendredi saint, prolongeant la tendance baissière amorcée depuis l'annonce des droits de douane par Donald Trump. Dans un contexte marqué par la volatilité internationale et l'incertitude sur la politique commerciale américaine, plusieurs valeurs majeures du marché parisien patinent, en particulier dans les secteurs du luxe, de l'aéronautique et de la technologie. Le panorama sectoriel montre cependant quelques poches de résistance, notamment du côté des télécommunications, de l'immobilier et des assurances.
Le CAC 40 a enregistré une nouvelle contraction ce jeudi, poursuivant sur la dynamique négative. L'annonce de l'abaissement des taux directeurs par la BCE n'a pour le moment pas eu d'effet mesurable, les marchés ayant déjà intégré cette possibilité depuis quelques jours. Parmi les principaux titres responsables de ce repli figurent plusieurs piliers du marché, tout particulièrement les valeurs du luxe, déjà fragilisées par la publication de résultats trimestriels en demi-teinte pour LVMH et la perspective d’une hausse des prix pour compenser la montée des droits de douane américains. Hermès lâche 3,22% après avoir déçu sur sa croissance de chiffre d’affaires, tandis qu’EssilorLuxottica et LVMH reculent respectivement de 1% et 0,08%. L’aéronautique souffre également, avec Airbus qui abandonne 2,88%, pénalisé par un environnement réglementaire international tendu et une pression accrue sur les coûts. Dassault Systèmes (-1,88%), Eurofins Scientific (-1,92%), Capgemini (-1,36%) et STMicroelectronics (-0,73%) témoignent d’une défiance persistante envers la technologie à l'export. Côté industriel, la baisse de Saint-Gobain (-2,61%) illustre la nervosité qui entoure le secteur des matériaux de construction alors que l’ensemble du compartiment « Industrial Goods & Services » affiche un repli moyen de 1,25%.
Malgré la tonalité négative de la séance, quelques titres parviennent à tirer leur épingle du jeu. L’immobilier résiste plutôt bien avec Unibail-Rodamco-Westfield qui s’adjuge 1,80% et Klepierre à +0,91%. Le secteur immobilier dans son ensemble se distingue avec une évolution positive de 1,01%, porté par l’attractivité retrouvée des foncières dans un contexte de taux d’intérêt stabilisés. Publicis Groupe signe la meilleure performance du jour au sein de l’indice, progressant de 1,22% grâce à une capacité à générer des marges solides sur des marchés en recomposition. Les télécommunications affichent également une belle tenue (+0,56%), à l’image d’Orange (+0,56%) et de Veolia Environnement (+0,16%), soutenues par une nouvelle appétence pour les valeurs défensives. AXA (+0,89%) fait figure d’exception dans la sphère financière, bénéficiant d’un regain d’intérêt pour l’assurance alors que le secteur bancaire, à l’image de BNP Paribas (-1,17%) et Société Générale (-1,23%), peine à retrouver du souffle dans un environnement de taux toujours restrictif. Côté automobile, la stabilité de Renault (+0,07%) et la progression de Stellantis (+0,78%) témoignent d’une légère accalmie après les turbulences récentes.
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La tendance actuelle du marché s’inscrit dans un climat de prudence accru, alimenté par la modération de l’inflation en zone euro et des anticipations de croissance en berne. Le repli observé est à mettre en perspective avec la volatilité des dernières semaines, alors que le CAC 40 ne cesse de naviguer entre espoirs de rebond et craintes de correction. Les prochaines séances seront d'importance, tant du côté de la publication des résultats trimestriels que des indicateurs économiques (inflation américaine, décisions de politique monétaire). Si la tendance baissière venait à se confirmer, elle rappellerait que le retour de la volatilité sur les marchés européens s’inscrit dans une normalisation post-pic historique, après des années d’euphorie liées à la reprise post-Covid et aux politiques monétaires accommodantes. Dans ce contexte, les investisseurs restent à l’affût d’opportunités sectorielles, tout en renforçant leur sélectivité face à l’incertitude persistante sur l’évolution de la conjoncture mondiale.
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