Bourse : voici les entreprises françaises les plus rentables

Dominance écrasante des entreprises du CAC 40

Le SBF 120, représentant les 120 plus importantes entreprises cotées sur la Bourse de Paris, a démontré une notable résilience en 2023 selon une récente analyse de l’Observatoire ATH de l’information financière, organe issu de l’association ATH qui regroupe 38 cabinets d’expertise comptable. L'étude, basée sur les performances financières d’un panel d’une centaine de ces sociétés, révèle des informations clés sur la dynamique économique du marché français en ces temps incertains.

L’observatoire a ainsi mis en évidence une dominance marquée des entreprises du CAC 40 dans l’indice. Celles-ci concentrent 83% du chiffre d'affaires total des sociétés de l’indice et 87% des résultats opérationnels.

Cette prépondérance met en lumière non seulement l'importance cruciale de ces grandes entreprises dans l'économie française mais aussi leur capacité à influencer de manière significative la santé financière globale du marché boursier, voire de l’économie. Trois sociétés pèsent à elles seules près d’un tiers du chiffre d'affaires du CAC 40, dépassant les 100 milliards d’euros : Total (237 Mds €), Stellantis (qui regroupe 14 marques de voitures dont Peugeot et Citroën, 189 Mds €) et Axa (103 Mds €).

Les secteurs d’activité des sociétés composant l'indice sont variés, mais sept domaines principaux dépassent chacun les 100 milliards d’euros de chiffre d'affaires. Parmi ceux-ci, l'automobile, la construction, le luxe, l'industrie, les assurances, et l'aéronautique se distinguent. Mais c'est l’énergie qui domine largement le classement, alors que les analystes notent une baisse notable du secteur entre 2022 et 2023 suite au recul des prix. Si on l'exclut, puisque son poids est tel que ses performances pèsent lourdement sur la moyenne, les entreprises du SBF 120 ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 3,6%, indiquant des performances sous-jacentes plus robustes dans d'autres secteurs.

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Des résultats opérationnels globalement stables et des champions à plus de 20% de marge

L’ATH évoque un maintien global de la rentabilité des entreprises du CAC 40 d’une année à l’autre, en dehors de Total qui plombe le résultat moyen pour les raisons évoquées plus haut. Celle-ci est particulièrement forte dans les secteurs du luxe (Hermes, LVMH, Kering mais aussi l'Oréal...), des banques (Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas) et de la technologie (Dassault Systèmes, ST Microélectronics, Edenred), qui affichent des taux de résultat opérationnel sur chiffre d'affaires supérieurs à 20%. Cette résilience de la rentabilité, malgré un contexte économique difficile, témoigne de la solidité des modèles économiques et de l'efficacité opérationnelle au sein des entreprises leaders.

Les autres sociétés ont cependant vu leur rentabilité moyenne se dégrader, passant de 9,6 à 8,9% selon les analystes.

Sur le plan fiscal, une légère baisse des contributions au titre de l'impôt sur les sociétés (IS) a été observée, reflétant la contraction des résultats opérationnels. Pour les sociétés du CAC 40 l’ensemble de l’IS payé à l’étranger et en France serait ainsi passé de 68 milliards d’euros en 2022 à 21 milliards en 2023. Les analystes notent ici une baisse des contributions, celle-ci « passant ainsi de 25 % du résultat opérationnel à 24 % ». À l’inverse, les autres sociétés du SBF 120 ont vu ce ratio passer de 18 à 20% en 2023.

Les déclarations des dirigeants, recueillies dans le cadre de cette étude, révèlent un optimisme prudent quant à la capacité de résilience et d'adaptation des entreprises dans les mois qui viennent. Malgré les défis macroéconomiques persistants, tels que les taux d'intérêt élevés, le ralentissement de la demande et l'inflation, ils soulignent l'importance de la stratégie, de l'agilité organisationnelle, tout en maintenant des perspectives positives pour l'année à venir.

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