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Parmi les grandes capitalisations françaises, plusieurs titres méritent un coup d'oeil. Voici 5 actions à explorer pour un portefeuille de long terme.
Depuis des années, Engie évoluait dans l’ombre des grandes valeurs de croissance. C’est en train de changer. L’action a récemment atteint son plus haut niveau depuis 2015, portée par une série de signaux que le marché n’ignore plus : revalorisation des perspectives bénéficiaires, dynamique boursière solide, dividende généreux et valorisation encore raisonnable. En l’espace de quatre semaines, le titre a surperformé le Stoxx 600 d'environ 10 %, dans un mouvement validé par les indicateurs techniques comme par les analystes.Engie a récemment relevé sa fourchette de bénéfice net récurrent pour 2025 (désormais entre 4,4 et 5 milliards d’euros contre 3,9 à 4,5 milliards), soit une progression notable par rapport à ses propres anticipations. Ce mouvement s’inscrit dans une tendance continue : les prévisions de croissance bénéficiaire ont été révisées à la hausse de 16,5 % depuis décembre dernier.En parallèle, la valeur offre l’un des rendements les plus élevés du CAC 40. Estimé à environ 7 %, son dividende dépasse très largement la moyenne sectorielle (4,8 %), tout en restant couvert à plus de 60% par les bénéfices attendus. Cela en fait une candidate sérieuse pour les portefeuilles en quête de revenus, sans sacrifier la discipline financière.Sur le plan fondamental, Engie reste un peu sous-évaluée par rapport à sa valeur théorique. Son PER de 10 fois les résultats est inférieur à la moyenne du marché français, et son rendement sur fonds propres reste perfectible par rapport aux standards sectoriels. Mais cette décote reflète davantage une prudence héritée du passé qu’un jugement sur sa dynamique actuelle.Avec une trajectoire de bénéfices qui s’améliore à l’horizon 2026-2027, Engie se positionne comme une valeur de rendement à potentiel, à la croisée des attentes court terme et de la visibilité long terme. L'objectif de cours se situe à 18,80 euros, soit un potentiel de croissance d'environ 7%.
L’action Thales survole littéralement le marché depuis le début de l’année. Avec une progression de +73 % en 2025, le titre surperforme le Stoxx Europe 600 de 25%, porté par une combinaison rare : fondamentaux solides, visibilité exceptionnelle et soutien structurel lié au contexte géopolitique.Les résultats 2024 ont confirmé cette robustesse. Le chiffre d’affaires a progressé de 11,7 % tandis que les prises de commandes ont atteint 25,3 milliards d’euros. Surtout, le carnet de commandes dépasse désormais les 50 milliards d’euros, offrant une lisibilité inédite sur les prochaines années. Le groupe vise pour 2025 une croissance organique de 5 à 6 %, avec une marge d’exploitation comprise entre 12,2 % et 12,4 %. La dynamique boursière n’est pas un simple excès d’enthousiasme. Les bénéfices attendus sont en hausse de près de 20 %, et les analystes révisent régulièrement leurs prévisions à la hausse. La tendance technique, validée depuis janvier, accompagne ce mouvement ascendant.Thales bénéficie d’une double exposition stratégique à la défense et à la cybersécurité. Dans un monde marqué par l’instabilité géopolitique, cette position devient un avantage concurrentiel majeur. Le marché valorise cette singularité, au point de lui accorder une prime significative : le PER anticipé pour 2025 atteint 25x, loin des standards habituels du secteur. Une valorisation élevée, certes, mais qui reflète la rareté d’un profil aussi défensif.Le dividende, relevé à 3,70 € par action, complète un tableau favorable pour les investisseurs à la recherche de revenus réguliers.En dépit d’un rendement sur fonds propres relativement bas, Thales incarne aujourd’hui une valeur stratégique, soutenue par un contexte porteur et des fondamentaux maîtrisés. L’action n’est plus bon marché, mais son positionnement unique pourrait encore justifier cette prime dans la durée.
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Longtemps délaissée, Société Générale revient dans le viseur des investisseurs avisés. En 2025, le titre affiche une surperformance par rapport au Stoxx Europe 600, soutenue par une tendance technique redevenue favorable depuis décembre dernier. La combinaison d’une valorisation extrêmement basse et de signaux fondamentaux positifs redonne de l’attrait à la banque française.Avec un PER de 7 fois les résultats attendus, Société Générale se négocie à un niveau de valorisation qui reflète une décote importante par rapport à ses pairs. Pourtant, les perspectives s’améliorent. Le groupe vise une croissance des revenus supérieure à 3 %, une baisse des frais de gestion au-delà de 1 %, et un coefficient d’exploitation ramené sous les 66 %. Signe d’un pilotage plus rigoureux, au moment où les marchés financiers attendent davantage de discipline.Côté rentabilité, la banque anticipe une amélioration de son ROTE à plus de 8 % en 2025 (contre 6,9 % en 2024). Un niveau encore en retrait des standards internationaux, mais qui montre une trajectoire ascendante crédible, surtout dans un contexte de normalisation des taux qui reste favorable au secteur.Sur le plan de la distribution, Société Générale met en avant un taux de distribution de 50 %, comprenant un dividende de 1,09 € par action et un programme de rachat d’actions conséquent de 872 millions d’euros. Un geste apprécié dans un secteur où les rémunérations de l’actionnaire sont scrutées de près, même si le rendement facial (3,4 %) reste inférieur à la moyenne bancaire européenne.Solide sur le plan réglementaire (ratio CET1 à 13,3 % fin 2024), la banque conserve des marges de manœuvre pour continuer à ajuster son capital. Les analystes, eux, révisent à la hausse leurs anticipations bénéficiaires, dans un climat sectoriel redevenu porteur.La faiblesse historique du rendement sur fonds propres reste un point de vigilance, mais le repositionnement stratégique de Société Générale, couplé à une valorisation attrayante, en fait une option à considérer pour les portefeuilles en quête d’options value, avec un catalyseur de rerating potentiel.
Dans un secteur aéronautique qui reprend son souffle après des années de turbulence, Safran s’impose comme l’un des leaders les plus lisibles du CAC 40. L’action affiche une dynamique positive, avec une tendance technique haussière enclenchée depuis janvier et une performance relative de +18 % depuis le début de l'année. Si le titre évolue avec une forme de prudence ces dernières semaines, c’est aussi parce que le marché anticipe déjà une partie du potentiel de croissance. Les bénéfices du groupe devraient croître de 37,6 % entre 2025 et 2027, portés par une montée en cadence des livraisons moteurs et la reprise continue du trafic aérien mondial. Rien qu’en 2025, Safran anticipe une progression de son chiffre d’affaires d’environ 10 %. À la clé, un résultat opérationnel courant attendu entre 4,8 et 4,9 milliards d’euros, supérieur aux prévisions précédentes. Les analystes suivent ce mouvement avec des ajustements haussiers depuis janvier.La croissance annuelle des bénéfices attendue sur les 2 à 3 ans atteint 19 %. De quoi justifier une valorisation relativement élevée (PER de 30). Fondamentalement, Safran est considéré comme correctement valorisé, ni bon marché ni cher, mais avec un profil de qualité soutenu par un environnement sectoriel porteur.La politique de distribution reste prudente mais claire : le dividende prévu de 2,90 € par action en mai 2025, en hausse de 30% par rapport à l'année précédente, et reste bien couvert. Le rendement facial, à 1,4 %, peut paraître modeste, mais il s’inscrit dans une logique de croissance régulière.Safran est une valeur de fonds de portefeuille typique : pas de feu d’artifice, mais une exécution rigoureuse, une visibilité croissante et un positionnement stratégique sur un cycle long. Un titre à conserver avec conviction dans une perspective de moyen à long terme. Le consensus actuel tend vers une action à 260 euros, soit une croissance de 3%.
Longtemps cantonnée au rôle de valeur défensive, Orange sort peu à peu de son angle mort boursier. Avec un rendement de 6,6 % et des perspectives de croissance révisées à la hausse, l’opérateur télécom combine aujourd’hui solidité financière, visibilité et potentiel de revalorisation. Un profil plus équilibré qu’il n’y paraît.Le dividende attendu, proche de 6,6 %, reste attractif. En 2024, Orange a atteint l’ensemble de ses objectifs, avec une croissance de l’EBITDAaL de 2,7 % et un cash-flow organique de 3,4 milliards d’euros. Pour 2025, ces indicateurs sont de nouveau orientés à la hausse, avec un objectif de 3,6 milliards d’euros pour le cash-flow, confirmant la rigueur de l’exécution.Sur le plan bénéficiaire, la croissance attendue d’ici 2027 dépasse les 12,6 %, une performance notable dans un secteur souvent perçu comme mature, même si elle reste inférieure à la moyenne de son secteur.La valorisation d’Orange reste modeste, avec un PER de 10, en deçà des niveaux observés sur les valeurs télécoms comparables en Europe. Les analystes tablent d’ailleurs sur un objectif moyen de cours à 14 €, soit un potentiel de hausse proche de 22 %.Enfin, les révisions de bénéfices se sont retournées à la hausse, signal fort dans un secteur où la dynamique est souvent atone. Ce repositionnement progressif, s’il se confirme, pourrait bien ouvrir une nouvelle phase de rerating pour une valeur trop longtemps considérée comme une simple distributrice de dividendes.Orange s’installe ainsi dans un entre-deux stratégique : assez défensive pour rassurer, assez solide pour surprendre. Une configuration rare dans l’environnement actuel. Attention cependant au taux d'endettement, et au niveau de fonds propre inférieur à la moyenne sectorielle.
Attention : les informations présentées dans cet article ne constituent en aucun cas un conseil en investissement. Toute décision d’investissement doit être précédée d’une analyse personnelle et, le cas échéant, d’un accompagnement par un professionnel. Les marchés actions comportent des risques de perte en capital, y compris sur des valeurs considérées comme solides ou défensives.
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