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Après une période creuse, l'investissement dans les biotechs pourrait retrouver des couleurs en 2024. Zoom sur un secteur qui a toute sa place dans un portefeuille diversifié.
Les biotechnologies représentent aujourd'hui l'un des secteurs les plus prometteurs et dynamiques de l'innovation scientifique. Elles englobent un éventail de technologies utilisées pour comprendre, soigner et améliorer les systèmes vivants, notamment le corps humain. C'est une discipline à l'intersection de la biologie et de la technologie, développant des solutions dans le domaine de la santé, de l'agriculture, de l'environnement, des biocarburants, de la lutte contre la pollution...Vers la fin du XXe siècle, de nombreuses entreprises de biotechnologie ont vu le jour. De jeunes entreprises ont alors connu de rapides introductions en bourse. Si certaines des stars de l’époque n’ont pas survécu au krach du début des années 2000, d’autres telles qu'Amgen (devenu leader mondial) et Genentech ont poursuivi leur chemin, et beaucoup ont été absorbées.Au cours de la dernière décennie, les biotechnologies ont connu un essor sans précédent, soutenu par des avancées dans le séquençage génomique, l'ingénierie génétique et la bio-informatique. Ces progrès ont mené à la découverte de traitements révolutionnaires, comme les thérapies géniques qui promettent de soigner des maladies autrefois considérées comme incurables. L'utilisation de micro-organismes et d'enzymes s'est aussi élargie à divers secteurs, allant de la recherche à l'industrie agroalimentaire, pharmaceutique, et au recyclage, avec des implications dans l'énergie renouvelable comme la méthanisation.
L'impact des biotechnologies sur les modes de vie de demain est incommensurable. Elles offrent des possibilités de guérison et d’amélioration de la qualité et de l’espérance de vie. Mais au-delà des implications sanitaires, elles représentent une opportunité d'investissement intéressante. Malgré ces deux dernières années, les entreprises qui développent des technologies de pointe dans ce secteur attirent toujours des financements, promettant des retours sur investissement significatifs... mais seulement à ceux qui parient sur les bons chevaux et qui encaissent leurs gains au bon moment.Dans l’univers complexe et en perpétuelle évolution des « biotechs », les investisseurs se trouvent souvent à naviguer dans un environnement à la fois prometteur et périlleux. C'est une sphère où la science et la stratégie commerciale se rencontrent. Le potentiel de rentabilité peut être significatif, mais il reste intimement lié à la réussite des innovations et à leur capacité à répondre à des besoins de santé non satisfaits. Parfois, des années de recherches, très consommatrices de financements, ne débouchent sur rien. Sans oublier qu’il s’agit d’un secteur notoirement concurrentiel, avec de multiples acteurs en lutte pour dominer des créneaux de recherche spécifiques ou pour développer le traitement révolutionnaire de demain.La réalité économique est aussi l’un des aspects importants qui affecte tout le secteur, surtout dans une phase inflationniste comme celle des derniers mois. Selon le rapport « Naviguer dans le paysage de la biotechnologie » publié par Novotech en décembre 2023, la physionomie du secteur change ainsi constamment. « Une convergence de divers facteurs, notamment les pressions économiques, une concurrence intense, une dynamique de marché en constante évolution et des changements réglementaires, est en train de remodeler l’industrie, affectant à la fois les start-ups biotechnologiques très spécialisées et les géants pharmaceutiques bien établis (...). En conséquence, les investissements dans les sociétés de biotechnologie en phase de démarrage ont diminué de 40 % en 2023 par rapport à 2022, marquant une baisse sans précédent de 55 % par rapport aux deux années précédentes ».Désormais, « dans ce paysage en constante évolution, la présentation de résultats cliniques améliorés et de réductions de coûts est apparue comme un critère essentiel pour le succès du développement d’un produit ».
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En matière de biotechs et plus généralement des produits de santé, des succès passés ne sont pas forcément gages de rentabilité future. Pfizer, qui a commercialisé l’un des principaux vaccins contre le Covid-19, se réveille ainsi difficilement. Le Pfizer-BionTech a permis au géant américain d’engranger des bénéfices records pendant la pandémie. La phase aiguë passée, il se retrouve face à la dépréciation de ses stocks et de nouvelles questions quant à son potentiel de croissance : à compter de 2026, certains de ses brevets notables vont tomber dans le domaine public, privant la société d'une partie de recettes.Pour les investisseurs en biotechs, ce cas illustre parfaitement la nécessité d’aller beaucoup plus loin dans l’analyse que la seule étude des données financières. Ils doivent se pencher non seulement la capacité de l’entreprise à sans cesse innover, mais également sur le potentiel thérapeutique et commercial des produits en cours de développement ainsi que sur l’horizon de ses brevets.Une part essentielle de l’évaluation d’une entreprise de biotechnologie réside ainsi dans l’analyse minutieuse des résultats de ses essais. En matière de produits de santé, les essais cliniques sont des indicateurs clés, souvent précurseurs de variations significatives dans la valorisation boursière à court terme et de ses résultats futurs. Trois phases principales doivent retenir l'attention : la phase I, qui établit l'innocuité du traitement pour les êtres humains ; la phase II, qui en mesure l’efficacité ; et la phase III, qui la compare à l’effet d’un placebo. Chacune est cruciale pour évaluer la viabilité de la nouvelle molécule ou d’un traitement proposé.Il est également judicieux pour les investisseurs dans des biotechs de petite ou moyenne taille de chercher des sociétés qui ont sécurisé des partenariats solides, soit avec des institutions financières de renom, soit avec de grands groupes. La difficulté pour ces entreprises est souvent liée au manque de diversité des produits développés et au temps nécessaire pour passer du projet à une mise sur le marché. L’investissement est ici d’autant plus risqué. Les partenariats, annoncés par des communiqués de presse, peuvent servir de vaccin contre l’incertitude. Une autre information importante à scruter est celle de l’arrivée (ou du départ) de dirigeants clés pour le développement de l’entreprise ou de son produit.Enfin, l’environnement est l’un des autres pans à explorer. Le secteur de recherche est-il porteur ? Les concurrents sont-ils nombreux et disposent-ils de meilleurs financements qui laissent entrevoir de moyens plus adaptés à la réussite ?
Après une certaine euphorie pendant la période du Covid-19, la valorisation des biotechs américaines a subi un creux. Cela pourrait n’être que temporaire. En réponse à la concurrence croissante des acteurs chinois, le président Joe Biden a signé un décret visant à renforcer le soutien aux sociétés biotechnologiques locales. L'objectif est de maintenir le rôle de leader des États-Unis dans le secteur et d'assurer la compétitivité économique du pays à long terme.En Europe, la France est l’un des leaders sur les biotechs. L’État n’y est pas pour rien : la Banque publique d’investissement BPIFrance a octroyé plus de 500 millions d’euros de financement en 2022. Le secteur entre également dans le plan France 2030, doté de 5 milliards d’euros sur 5 ans. Les biotechs devraient recevoir des financements pour un total d’environ 1,5 milliard d’euros, un facteur important d’accélération.Si l’on regarde le secteur plus large des Healthtechs, qui englobe les medtechs et les biotechs, les USA dominent nettement le nombre d’introductions en bourse depuis 10 ans (655 opérations pour 68,1 milliards d’euros levés selon le rapport sur le financement de la Healthtech de EY). La Chine arrive deuxième (250 opérations pour 35,2 milliards). L’Union Européenne se positionne 3ème, avec 170 opérations réalisées dont plus d’un tiers sur Euronext Paris. Néanmoins, le nombre d’introductions en bourse tant à se réduire. Un certain nombre de sociétés ont dû différer leurs IPO, faute d'appétit des investisseurs pour le secteur... Mais jusqu'à quand ?
En cas d’investissement sur les marchés internationaux, les investisseurs doivent considérer les taux de change. Les fluctuations monétaires peuvent impacter la rentabilité de leur placement.
Investir dans les biotechnologies n'est pas sans risque. Les cycles de développement peuvent être longs et incertains, et le paysage réglementaire est complexe. Au-delà de la volatilité des marchés financiers, certains risques spécifiques sont notables tant au niveau juridique qu'éthique.- Réglementation stricte des produits : Les entreprises de biotechnologie doivent naviguer dans un labyrinthe de réglementations gouvernementales pour obtenir l'approbation de nouveaux produits. Ces réglementations varient considérablement d'une juridiction à l'autre et peuvent impliquer des processus d'approbation longs et coûteux.- Protection des patients et des participants aux études : L'éthique des essais cliniques est primordiale. Les entreprises doivent garantir le consentement éclairé des participants, la protection de leur confidentialité et l'équité dans le recrutement des participants.- Manipulation génétique : La modification génétique, en particulier dans la thérapie génique et le CRISPR, soulève des questions éthiques concernant le consentement, les conséquences à long terme, et même le potentiel de création d'inégalités génétiques.- Sécurité des données : Avec l'importance croissante des données de santé, les entreprises doivent protéger contre la divulgation non autorisée des informations sensibles des patients.- Dualité d'usage et biosécurité : Les recherches en biotechnologie peuvent parfois être utilisées à des fins bénéfiques ou malveillantes, posant entre autres des questions de biosécurité.- Questions de propriété intellectuelle : Le brevetage des découvertes biotechnologiques, y compris des séquences génétiques et des organismes vivants, est un domaine complexe qui doit équilibrer l'innovation et l'accès public.- Implications environnementales : Les OGM et autres produits biotechnologiques posent des questions concernant leur impact sur l'écosystème et la biodiversité.- Accès aux traitements : L'éthique de rendre les traitements biotechnologiques abordables et accessibles à tous, en particulier dans les pays à faible revenu, est un problème persistant.Les entreprises du secteur doivent donc rester à jour sur les développements législatifs et réglementaires, tout en s'engageant dans des pratiques responsables pour répondre aux préoccupations éthiques.Par C. Courvoisier
➸ Biotech : le top des actions à surveiller en 2024
➸ Nos stratégies pour investir dans les biotechs
Ah ça alors, on parle de nouveau des biotechs ! On n'avait pas assez galéré hier ? Ils disent que le retour sur investissement est long et incertain, ben c'est le moins qu'on puisse dire ! On n'est pas des philanthropes, on est là pour faire de l'argent, ils semblent l'oublier un peu vite. Enfin, il y a peut-être quelque chose à gratter, je vais jeter un œil à mes titres en biotech. On ne sait jamais !
Bah franchement, c'est pas trop tôt qu'on reparle des biotechs comme secteur d'investissement! Ça a peut-être un retour sur investissement un peu plus lent, mais au final, on contribue à des projets super importants pour l'avenir, non? Rien que pour ça, ça vaut le coup. Après, ouais, faut avoir l'œil pour suivre les entreprises et leurs projets, c'est sûr.
Bah franchement, c'est pas trop tot qu'on reparle des biotechs comme secteur d'investissement ! Ya a peut-etre un retour sur investissement un peu plus lent, mais au final, on contribue ? des projets super importants pour l'avenir, non? Rien que pour ca, ca vaut le coup. Après, ouais, faut avoir l'oeil pour suivre les entreprises et leurs projets, c'est sur.