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Le titre Bénéteau (FR0000035164) connaît une volatilité marquée depuis le début d'année, enregistrant un repli significatif de près de 11% sur les dernières semaines. Cette correction intervient après un mois de hausse et une période d'euphorie ces dernières années marquée par une forte hausse de la demande de bateaux de plaisance, désormais en pleine normalisation.
Le cours de Bénéteau subit un ajustement sévère depuis février 2025 (-10,97% sur un mois), venant effacer les gains du début d'année (+2,15% depuis janvier). Cette volatilité reflète les tensions entre des comptes 2024 mitigés et des perspectives 2025 ambitieuses. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 1,03 milliard d'euros en 2024 (-29,4%), avec une marge opérationnelle réduite à 7,3% contre 14,1% en 2023, mais qui reste supérieur aux prévisions du groupe vendéen de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Bilan : le résultat net part du groupe (RNPG) a baissé de 37% à 92,9 millions d'euros en 2024. Pourtant, le management a surpris les marchés par un double dividende : 1,21€ par action (exceptionnel) et 0,22€ (courant), soit un rendement attractif de 12% au cours actuel. La capitalisation boursière (753 millions d'€) traduit une décote significative par rapport au potentiel affiché. Les investisseurs semblent sceptiques face à la prévision de chiffre d'affaires 2025 (0,9 à 1 milliard d'euros), impacté par le déstockage massif des réseaux (-50 à -100 M€ au 1er semestre). Le ratio cours/valeur comptable de 0,85 semble pourtant suggérer une valorisation attractive pour ce leader mondial des bateaux de plaisance.
Dans ce contexte délicat, le management de Bénéteau a surpris positivement les marchés en annonçant un double dividende particulièrement généreux : un dividende exceptionnel de 1,21 euro par action, couplé à un dividende courant de 0,22 euro. Avec un rendement total de près de 12% au cours actuel, le groupe souhaite ainsi témoigner sa confiance envers les actionnaires malgré les turbulences actuelles. Toutefois, la capitalisation boursière actuelle (753 millions d'euros) continue de refléter une certaine prudence des investisseurs, se traduisant par une décote marquée par rapport au potentiel intrinsèque de la société.Pour 2025, les investisseurs semblent hésitants quant aux prévisions de chiffre d'affaires, comprises entre 900 millions et 1 milliard d'euros, affectées notamment par un important déstockage des réseaux estimé entre 50 et 100 millions d'euros pour le premier semestre. Néanmoins, le ratio cours sur valeur comptable, établi à 0,85, laisse entrevoir une valorisation plutôt attractive au regard des perspectives de moyen terme du leader mondial du secteur nautique.
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Face à ces défis conjoncturels, Bénéteau a dévoilé une stratégie ambitieuse axée sur un renouvellement intensif de sa gamme. Pas moins de 66 nouveaux modèles sont attendus sur la période 2025-2027, illustrant un dynamisme produit visant à stimuler la demande dès 2026. Parmi eux, le Lagoon 82 et le Prestige M7, futurs emblèmes du prochain Cannes Yachting Festival, illustrent parfaitement cette stratégie de montée en gamme sur les segments premium (60-80 pieds).Simultanément, Bénéteau entend reconquérir une clientèle plus sensible aux prix en introduisant de nouveaux modèles d'entrée de gamme, comme le First 30 ou le Lagoon 38, destinés aux particuliers aujourd’hui tentés par le marché de l'occasion. Cette approche duale sera complétée par une rationalisation industrielle importante, avec des investissements annuels maîtrisés entre 75 et 85 millions d'euros. Objectif affirmé : un chiffre d’affaires à 1,5 milliard d’euros et une marge opérationnelle rétablie à 10% dès 2028. Un pari audacieux, certes, mais réaliste compte tenu de l'historique d'adaptation du groupe.
Toutefois, Bénéteau évolue dans un environnement macroéconomique incertain. Le secteur nautique doit absorber un triple choc : la remontée des taux directeurs, l'inflation persistante des coûts logistiques, et une demande nord-américaine en ralentissement marqué. À l'inverse, le groupe profite d'une couverture naturelle grâce à la dollarisation partielle de ses revenus (40% en dollars US), qui le protège partiellement contre la vigueur actuelle de l'euro.Les analystes restent globalement confiants, affichant un consensus acheteur avec un objectif moyen ambitieux de 12,57 euros, représentant un potentiel de hausse de plus de 40% par rapport au cours actuel. Cette prévision s’appuie principalement sur la diversification géographique opérée par Bénéteau, avec notamment un développement dynamique sur les marchés asiatiques (+8% par an) et sur son engagement environnemental visant à réduire de 30% ses émissions de CO2 d'ici 2027.Reste néanmoins à vérifier si la stratégie de montée en gamme permettra de compenser efficacement le ralentissement prononcé du segment des petits bateaux à moteur, particulièrement sensible au contexte économique.
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